Les satellites américains Terra et Aqua ont repéré mardi plus de 460 foyers d'incendie en Sibérie, en Iakoutie (Sakha) et en Extrême-Orient russe où les feux naturels font rage depuis début mai, a annoncé le centre de technologies russe Scanex sur son site internet dédié aux données satellitaires.
La plupart des "points chauds" ont été enregistrés dans la région d'Omsk située dans le sud-ouest de la Sibérie (212), la république de Iakoutie (plus de 100), les régions de Novossibirsk (90) et de Tioumen (58).
Les satellites Terra (EOS AM-1) et Aqua (EOS PM-1) de la NASA repèrent les incendies au moyen des spectromètres MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer), qui collectent les données dans la bande infrarouge. Mais le nombre réel des incendies naturels est inférieur à celui des "points chauds". Les satellites peuvent marquer un foyer d'incendie important par plusieurs points.
La superficie des feux de forêt a été divisée par trois en 24 heures pour atteindre 3.500 hectares, a pour sa part rapporté le ministère russe des Situations d'urgence qui fait état de 137 foyers d'incendie.
L'été et l'automne derniers, les feux de forêt et de tourbières provoqués par une canicule record depuis 140 ans se sont propagés sur des millions d'hectares en Russie, faisant 62 morts et des milliers de sans-abri. 199 localités de 19 régions et républiques de la Fédération de Russie ont été touchées, 3.200 maisons ont brûlé. Le montant du préjudice causé par ces incendies s'élève à plus de 12 milliards de roubles (295 millions d'euros).