Le ton monte dans les relations américano-pakistanaises

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La visite du président américain Barack Obama au Pakistan est annulée pour les raisons de sécurité, annoncent les médis américains en citant le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis Thomas Donilon.

La visite du président américain Barack Obama au Pakistan est annulée pour les raisons de sécurité, annoncent les médis américains en citant le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis Thomas Donilon.

Quant aux médias pakistanais, ils annoncent que la visite officielle est annulée suite aux événements à Abbottabad où les forces spéciales américaines avaient tué le 2 mai dernier le chef d’«Al-Qaïda» Oussama ben Laden. L’opération américaine n’avait pas reçu l’aval d’Islamabad. Le porte-parole des forces armées de Pakistan a annoncé aujourd’hui sa décision de réduire la présence des soldats américains ainsi que le nombre de sites et d’équipements militaires des États-Unis sur le territoire du pays. Le commandant de l’armée de terre a, par ailleurs, déclaré que la suivante opération militaire menée par l’armée américaine au Pakistan sans l’autorisation des autorités locales, serait sévèrement réprimée. Elle ferait aussi revoir en profondeur la coopération militaire entre les deux pays. Le commentaire du directeur adjoint de l’Institut des études orientales Viatcheslav Belokrinitskiy :

«Les Pakistanais sont de plus en plus mécontents par l’intervention des hélicoptères américains. Cela est perçu comme une offense grave, l’opinion publique est vraiment déçue par cette atteinte à la souveraineté du pays. Pour ne pas aggraver la situation et pour répondre à des accusations les autorités cherchent maintenant à gagner des points. La menace des autorités militaires de réduire la coopération avec les États-Unis est la réaction face à une situation très désagréable dans laquelle le Pakistan s’est retrouvé».

Quant à Washington, il monte le ton en exigeant d’Islamabad d’être plus efficace dans la lutte contre l’extrémisme mais pas seulement. La veille le président américain a appelé le gouvernement pakistanais d’enquêter sur le système de soutien dont avait bénéficié le «terroriste numéro un». Washington est indigné par le fait que le chef d’«Al-Qaïda» avait passé six ans au Pakistan sans être repéré par les services secrets du pays. Et pourtant il n’y aura pas de changement radical dans les relations américano-pakistanaises, est convaincu Viatcheslav Belokrinitskiy.

Pour l’instant les États-Unis ont décidé de s’arrêter là. Les Américains ont demandé les autorités pakistanaises d’avoir accès aux personnes qui se trouvaient dans la maison d’Oussama ben Laden lors de l’opération du 2 mai et notamment de pouvoir interroger les trois épouses du chef d’«Al-Qaïda». Islamabad n’a pas encore donné sa réponse.

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