Libye : Le groupe de contact a institué un fonds spécial pour soutenir les mutins

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L’Occident, qui soutient-il en réalité ?

Le groupe de contact a institue un fonds spécial pour soutenir les mutins. Les chefs des diplomaties britannique, française, américaine, canadienne, italienne, espagnole, danoise et norvégienne ainsi que les représentants de la Ligue arabe et de l’UA ont adopté cette décision jeudi à Rome.

180 millions d’euros, la cotisation du Koweït, seront versés à l’étape initiale. En perspective le financement sera accru. Il est peu probable que ces moyens suffisent aux mutins. Selon leur financier principal Ali Turhani, quelque 130 millions de dollars sont dépensés tous les jours pour entretenir les territoires contrôlés et le manque d’argent est catastrophique. Le Conseil national de transition a déjà demandé aux puissances occidentales 3 milliards de dollars pour lutter contre le régime Kadhafi. Selon les mutins, cette somme sera dépensée exclusivement pour acheter des vivres et relever l’infrastructure.

Il est clair que ces actes de l’Occident n’entraîneront pas les réformes démocratiques, a déclaré à notre correspondant l’expert de l’Institut d’analyse stratégique Serguei Demidenko.

L’Occident s’est entraîné dans une aventure sérieuse et compliquée dont on ne voit, malheureusement, pas d’issue. Il n’en existe, à son avis, qu’une seule : renverser le régime Mouammar Kadhafi. L’institution du fonds de financement de l’opposition s’inscrit dans le cadre de cette politique dure. La situation ne suppose pas dans ce contexte un règlement politique, a souligné Demidenko.

Le précédent international dangereux est créé, souligne l’expert. Une question s’impose : l’Occident, qui soutient-il en réalité ? L’opposition libyenne n’a même pas de leader. Il est possible que l’Occident finance finalement tant un nouveau régime politique libyen que les mouvements extrémistes. L’opération en Jamahiriya, prétendent les experts, est une entreprise décidée mais les mutins sont en quête de fournisseurs d’armes.

Selon les analystes, un moyen aussi sophistiqué de contourner les résolutions du CS de l’ONU n’est pas l’unique résultat de la réunion du groupe de contact. Ce qui se produit en Libye n’est plus une guerre civile, ont déclaré les diplomates. Selon la coalition, l’objectif essentiel consiste aujourd’hui à poursuivre la pression sur l’entourage de Mouammar Kadhafi en mettant à profit les méthodes légitimes de pression. De l’avis de l’Occident, cela doit entraîner en fin de compte la fondation d’une nouvelle Libye démocratique.


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