L’opération en Libye

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L’emploi inadéquat de la force au mépris du mandat de la ré

L’emploi inadéquat de la force au mépris du mandat de la résolution 1973 du CS de l’ONU ne supposant pas le remplacement de l’administration de la Jamahiriya libyenne entraîne la mort des innocents, est-il indiqué dans la déclaration du ministère russe des AE rendu publique après les frappes aériennes contre Tripoli. Le fils de Mouammar Kadhafi Seif al-Arab et trois ses petits fils ont péri.  

Le ministère russe des AE a exhorté à nouveau à respecter strictement les résolutions de la communauté mondiale sur le conflit libyen, à cesser immédiatement le feu et à engager le règlement politique sans condition préalable. En plus des membres de la famille Kadhafi, beaucoup de civils ont été touchés pendant la récente frappe aérienne. Tout en démentissant les thèses suivant lesquelles l’extermination physique du leader de la révolution libyenne est l’objectif de l’Occident, l’OTAN continue de bombarder Tripoli et la résidence de Kadhafi.  

Il est clair que les paroles des alliés occidentaux n’ont rien à voir avec leurs actes. Ils ne prêtent toujours pas attention au contenu de la résolution 1973 supposant une zone d’exclusion dans l’espace aérien libyen et poursuivent la chasse non dissimulée à Kadhafi. Dans le même temps, l’alliance a réagi immédiatement aux informations sur les pogromes et les attaques de rétorsion des partisans du colonel contre les missions diplomatiques italienne et britannique à Tripoli ainsi que contre la représentation de l’ONU. Londres a proclamé l’ambassadeur libyen persona non grata lui ayant ordonné d’abandonner le royaume dans l’espace de 24 heures.  

Mouammar Kadhafi n’est pas touché lors de la récente frappe. Or, il demeure la cible essentielle de l’OTAN. L’éventuelle opération terrestre devient de plus en plus probable. Selon le représentant permanent russe à l’OTAN Dmitri Rogozine, l’UE se montre prête à mobiliser jusqu’à 1 500 soldats. Les alliés occidentaux déclarent leurs bonnes intentions de prêter concours aux civils et prétendent qu’il s’agisse d’une opération humanitaire.  Les diplomates russes avertissent que les opérations terrestres de l’OTAN pourraient entraîner une catastrophe humanitaire d’envergure dans le pays en le repoussant de plusieurs décennies en arrière. Au micro le professeur de politologie de l’Université d’Etat Goumer Issaev :  

L’intervention terrestre pourrait entraîner les victimes sérieuses parmi les Libyens. Or, personne ne s’en soucie, paraît-il, bien qu’initialement l’Occident ait prétendu défendre les civils. Maintenant quand il y aura des milliers de victimes, personne ne les calculera pas.  A mon avis, si l’Occident : l’UE et l’OTAN décident d’engager une opération armée, elle aura des conséquences irréparables. L’Occident devra aller jusqu’au bout. Des simples gens et non pas les leaders européens devront participer à l’opération. La carrière politique de certains d’entre eux, par exemple de Sarkozy, terminera aux prochaines élections et il en prend sans doute conscience.  

Les politiciens et les diplomates occidentaux examinent à nouveau le 2 mai à la deuxième conférence internationale à Rome la crise libyenne. Il est indiqué que la démission inconditionnelle de Kadhafi constitue le facteur clé du règlement du conflit.  Il n’est pas déclaré que c’est au peuple libyen de décider. La première conférence consacrée à la Libye s’est tenue fin mars à Londres. Depuis ce moment la situation ne fait que s’aggraver.     

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