Dans la nuit du samedi au dimanche l'aviation de l'OTAN a largué des bombes sur la résidence du colonel Kadhafi. L'attaque a tué le fils cadet Saif al-Arab et trois petits-enfants du guide libyen.
Le colonel et son épouse n'ont pas été blessés, bien que ce soit Kadhafi, la cible de l'aviation occidentale, affirme le gouvernement libyen.
C'est une seconde tentative de liquider le colonel moins de 24 heures après la première. Samedi le dirigeant libyen est intervenu à la télévision nationale en réaffirmant sa proposition d'un cessez-le-feu.
"La décision sur le cessez-le-feu ne doit pas être unilatéral. Nous avons été les premiers à saluer et approuver cette initiative mais les attaques de l'OTAN continuent", a-t-il déclaré.
L'Alliance a ignoré la proposition du colonel. Lors de la diffusion en direct du discours de Kadhafi, l'aviation occidentale a commencé le bombardement du district où était installé le studio de la chaîne de télévision.
Le drame personnel de la famille de Kadhafi peut exacerber la résistance, estime Stanislav Tarasov, expert en études orientales.
"Kadhafi, quel qu'il soit, n'a pas été condamné à mort. La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU prévoit uniquement la création d'une zone d'interdiction aérienne. Alors qu'aujourd'hui on fait la chasse au colonel", estime l'expert.
Diaporama : La chasse à Kadhafi
Serguei Lavrov, chef de la diplomatie russe, a déclaré que la Russie était au courant des préparatifs de l'opération au sol en Libye, organisés par les pays occidentaux. Lavrov a rappelé que cette opération ne doit être organisée qu'avec l'autorisation du Conseil de sécurité. Alors que déjà aujourd'hui on peut tirer les leçons des abus que la coalition occidentale a faits du mandat de la résolution 1973.