L'attaque aérienne menée la nuit dernière contre Tripoli avait pour objectif d'éliminer le leader libyen Mouammar Kadhafi, si bien que l'opération militaire de l'Otan s'oriente vers un règlement non-juridique du conflit, a estimé Konstantin Kossatchev, chef du comité international de la chambre basse du parlement russe.
"L'opération militaire s'oriente de plus en plus vers un règlement non-juridique", a-t-il indiqué.
"C'est une guerre civile qui se déroule aujourd'hui en Libye, et toute ingérence extérieure enfonce la situation dans l'impasse", a précisé M.Kossatchev.
Selon lui, le raid contre la résidence de Mouammar Kadhafi est une tentative de l'Otan de sortir de cette impasse.
Dans la nuit de samedi à dimanche les forces de l'Otan ont bombardé Bab al Azizia, quartier général tripolitain de Mouammar Kadhafi, tuant un fils et trois petits-fils du leader libyen. Le colonel et son épouse, qui se trouvaient à l'intérieur de la maison au moment du raid, en sont sortis sains et saufs.
Depuis la mi-février, la Libye est le théâtre d'une révolte dirigée contre le régime de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans. Pour réprimer la rébellion, le leader libyen a fait appel aux forces armées, ce qui a attisé le conflit, le transformant en guerre civile.
Le 17 mars, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté une résolution autorisant le recours à la force pour protéger la population civile des troupes pro-Kadhafi. L'opération internationale contre le régime de Mouammar Kadhafi se poursuit depuis le 19 mars. Le 31 mars, l'Otan a pris le commandement des opérations. L'Alliance a annoncé à plusieurs reprises qu'elle ne s'assignait pas pour objectif d'éliminer le dirigeant libyen.