L'Italie et la France ont proposé à l'Union européenne de discuter de l'adoption de sanctions contre la Syrie, a déclaré mercredi le chef de diplomatie italienne Franco Frattini.
Lors du sommet franco-italien à Rome, M.Frattini et son homologue français Alain Juppé se sont prononcés pour une enquête indépendante de l'ONU sur les violentes répressions contre les manifestations récentes en Syrie.
Le ministre a également indiqué qu'il espérait que "l'UE discutera en mai la question des sanctions contre le régime syrien".
Selon le chef de diplomatie, l'ambassadeur syrien en Italie sera prochainement convoqué au ministère des Affaires étrangères italien pour recevoir des remarques pertinentes.
Initiées le 15 mars dans le sud de la Syrie, les manifestations antigouvernementales ont fait tâche d'huile dans tout le pays.
Les troubles se poursuivent même si les autorités se sont engagées à satisfaire les revendications du peuple. Les forces de l'ordre répriment dans le sang la contestation qualifiée de "rébellion armée". Lundi, des troupes ont été déployées à Deraa, fief de la rébellion.
Face au nombre croissant des victimes, l'UE et les Etats-Unis envisagent d'introduire des sanctions financières contre les autorités syriennes.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se penchera vendredi sur la situation dans ce pays proche-oriental.
