Les produits des ingénieurs, y compris militaires, survivent très souvent durant de nombreuses décennies à leurs concepteurs. Cela a été le cas de la mitrailleuse lourde Vladimirov (KPV), créée en1944.
Cette arme, qui allie la grande cadence de tir d’une mitrailleuse lourde à la capacité perforante d’un fusil antichar, est efficace contre les blindés légers, les avions, les armements et les troupes adverses protégés par de légères fortifications.
La KPV, ayant équipé l’armée soviétique en 1949, s’est avérée performante au point qu’elle est encore en service dans l’armée russe, mais aussi dans celles de plusieurs autres pays. En Russie c’est une version pour les blindés qui est utilisée (KPVT). Cette variante a ses particularités constructives.
Par exemple, une détente électrique, alimentée par une batterie d’accumulateurs. L’arme n’est munie que d’un viseur optique. Mais le grand atout de la mitrailleuse lourde Vladimirov, c’est sa munition de calibre de 14,5 mm. L’énergie cinétique du projectile s’est avérée tellement grande qu’il perforait le blindage standard de l’OTAN à une distance tactique réel de combat de 500-800 mètres, y compris du véhicule blindé M 113 (Etats-Unis).
Aussi, à partir des années 70 du siècle dernier et jusqu’à présent les véhicules blindés, conçus dans les pays de l’OTAN, doivent-ils répondre nécessairement aux critères de protection contre les munitions 14,5 mm. Ce qui a imposé un poids pratiquement double des principaux véhicules blindés de transport des troupes de l’OTAN « Marder » et « Bradley » en comparaison de leurs analogues soviétiques.
