Le 24 avril 1991, au terme du référendum du 17 mars 1991, on introduisait en Fédération de Russie le poste de président. Depuis lors, chaque nouveau président marquait une nouvelle période de l'histoire de la Russie.
Le premier Président russe, Boris Eltsine, est une personnalité controversée, applaudi par les uns et critiqué par les autres. Ses proches soulignaient son caractère ferme et son ouverture. Sa présidence a été marquées par autant de réussites que de défaites et d'échecs.
La présidence de Boris Eltsine est marquée par le putsch de l'août 1991, par la crise constitutionnelle en 1993 et par la crise financière en 1998. En même temps, c'est aussi l'adoption d'une nouvelle Constitution, la libéralisation du marché. De nombreux politologues estiment qu'on n'éviterait pas une vaste catastrophe politique et sociale s'il n'y avait pas eu de leader aussi charismatique que Boris Eltsine.
Au dernier jour de sa présidence Boris Eltsine a résumé:
"J'ai entendu beaucoup de fois: Eltsine va s'accrocher au pouvoir. C'est faux. Je n'ai eu d'objectif plus important que de rendre meilleure votre vie. J'ai compris que j'ai fait l'affaire principale de ma vie: la Russie ne retournera jamais dans son passé. La Russie va toujours avancer", a conclu Boris Eltsine.
Au dernier jour de l'année 1999 Boris Eltsine a transmis ses pouvoirs à Vladimir Poutine, qui a, ensuite, gagné les élections du mars 2000. Sa présidence a été marquée par de nombreux défis, note Kirill Tanaïev, PDG du Fonds "Politique efficace".
"Si les années 90, c'était la période où la Russie renaissait, alors les années 2000 étaient la période où elle se stabilisait. Vers l'année 2000 on avait déjà toutes les institutions de l'État formellement existantes mais le système du pouvoir était déséquilibré, il y avait des foyers de séparatisme menaçant l'intégrité du pays. Et Vladimir Poutine est parvenu à gérer ces défis", rappelle Kirill Tanaïev.
Le troisième Président de Russie, Dmitri Medvedev a dû aussi faire face à de nombreux obstacles. Plusieurs mois après son inauguration commençait un conflit armé dangereux au Caucase. Les troupes géorgiennes occupaient de force le territoire de l'Ossétie du Sud. Le chef de l'État russe a alors agi très fermement, estime M. Tanaïev.
"L'achèvement des événements de l'août était une mérite de Dmitri Medvedev. Ensuite, en septembre, commençait la crise économique dont les retombées sont encore ressenties. Mais l'on estime que le pays a déjà passé la période difficile. En ce qui est de la politique, en cette période on a pris conscience de la nécessité de la modernisation structurelle de l'économie", note Kirill Tanaïev.
Ni Dmitri Medvedev, ni Vladimir Poutine ne disent pas aujourd'hui s'ils vont avancer leurs candidatures aux prochaines élections de 2012. Quoi que décident M. Medvedev et M. Poutine, le pays a déjà fait son choix essentiel, il y a 20 ans, en introduisant l'institution démocratique de présidence.
