Stephen Gaiger, directeur exécutif du Centre de l’innovation Skolkovo qui a la réputation d’être un des top managers les moins «médiatisés» du secteur des innovations, a déclaré publiquement et avec emphase devant les journalistes qu’il entendait s’acquitter des ses engagements d’attirer les investissement étrangers qui doivent constituer un tiers du financement du projet.
Le centre de Skolkovo qui se crée dans la région de Moscou est appelé à le plus grand terrain d’expérience de la nouvelle politique économique russe. ON a l’intention d’y créer les conditions particulièrement favorables pour la recherche et le développement dans le domaine des technologies nucléaires, spatiales, biomédicales, informatiques et en matière d’efficacité énergétique.
C’est le PDG de la société «Renova» Victor Vekselberg qui est le président de Skolkovo. Son co-président pour le volet scientifique et technique est le scientifique russe de rayonnement international et prix Nobel Jaurès Alferov. Un autre co-président est le biochimiste américain Roger David Cornberg, professeur de l’Université de Stanford et prix Nobel 2006.
Stephen Lowrence Gaiger, actuel directeur exécutif de Skolkovo était il n’y a pas longtemps chargé d’attirer les firmes transnationales dans la Silicon Valley du monde arabe, l’éco cité Masdar-City en chantier Abu-Dhabi sur les plans de l’architecte britannique Normand Foster. Son champ d’action principal est aujourd’hui le centre russe de Skolkovo dont il est certain qu’il deviendra sous peu le principal centre de recherches à l’échelle de la Russie. Stephen Gaiger pense que la Russie possède tout le nécessaire pour la réalisation de ce projet public d’envergure.
Les dirigeants russes ont étudié par le menu les centres d’innovations qui existent en Europe, à Singapour et à Boston. Or, quand on prend connaissance des projets de ce genre, il est évident qu’il existe cinq facteurs du succès. Afin que Skolkovo puisse se faire en sa qualité de cluster d’entreprises et de cité de la science, il faut surtout des hommes de talent, c’est la condition primordiale. Il faut en deuxième lieu, les infrastructures correspondantes, puis les technologies, le financement et la volonté politique.
Le financement sera principalement assuré par l’état mais, aux dires de Gaiger, il devra en sa qualité de directeur exécutif respecter ses engagements et attirer les investissements étrangers à hauteur d’un tiers de toutes les injections financières.
Arkadi Dvorkovitch, assistant du président de Russie, est sûr pour sa part que Skolkovo sera également soutenu par les centres financiers russes. A son avis, le centre coopérera non seulement avec «Rosnano», la Société nationale du capital-risque et la Banque VEB mais encore avec le Fonds des investissements directs qu’on a l’intention de créer comme succursale de VEB et dont le capital sera imputé sur le budget fédéral. Ce fonds souverain s’élèvera à 10 milliards de dollars et l’initiative de sa création a été avancée en janvier par le président Dmitri Medvedev au Forum économique mondial de Davos.
