Intervenant mardi devant les journalistes, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s'est déclaré hostile à l'envoi en Libye d'unités terrestres, estimant que les insurgés devraient assurer eux-mêmes le guidage des frappes aériennes de l'Otan contre les troupes pro-Kadhafi.
"Je reste pour ma part tout à fait hostile à un déploiement de forces sur le terrain (…) Il appartient au Conseil national de transition (CNT) et ses troupes de faire ce travail. Ils peuvent jouer ce rôle sans qu'il soit nécessaire de déployer des forces au sol", a-t-il dit.
M.Juppé a répondu ainsi à la proposition faite lundi par président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski, d'envoyer en Libye 200 à 300 membres d'unités spéciales pour mieux guider les avions de la coalition sur les troupes pro-Kadhafi.
Auparavant, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a fait savoir que la Grande-Bretagne allait envoyer des conseillers militaires à Benghazi, auprès du CNT, pour aider les insurgés à se mieux organiser sur le terrain.
M.Hague a souligné que les experts britanniques ne fourniraient pas d'armes aux insurgés et ne participeraient pas à leurs opérations contre les forces pro-Kadhafi.
Les manifestations contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, ont éclaté en Libye à la mi-février avant de dégénérer en contestation armée.
Le 17 mars, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté une résolution prévoyant la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays et autorisant le recours à la force pour protéger la population libyenne des troupes du colonel Kadhafi. L'opération internationale contre le régime libyen a débuté le 19 mars. Le 31 mars, l'Otan a pris le commandement des opérations.
Le 3 avril, les Etats-Unis se sont retirés de l'opération.
Libye: la France toujours hostile à une opération terrestre (Juppé)
19:19 19.04.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Intervenant devant les journalistes, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s'est déclaré hostile à l'envoi en Libye d'unités terrestres, estimant que les insurgés devraient assurer eux-mêmes le guidage des frappes aériennes de l'Otan contre les troupes pro-Kadhafi.