La Commission européenne a demandé aux autorités françaises de justifier le blocage des trains italiens transportant des migrants tunisiens, a annoncé lundi à Bruxelles le porte-parole de la Commission européenne, Michele Cercone.
"Les autorités françaises s'apprêtent à envoyer une lettre à la Commission européenne, dans laquelle ils expliciteront et justifieront les mesures qu'elles ont prises", a déclaré le porte-parole aux journalistes.
Dimanche, les autorités françaises ont bloqué à la frontière un train transportant des immigrés tunisiens et des militants des droits de l'homme en provenance de Vintimille. Le ministère de l'Intérieur de l'Hexagone avait indiqué précédemment que les frontières du pays resteraient fermées aux immigrés clandestins.
La Commission européenne ne se prononcera sur les actes de Paris qu'après l'examen détaillé du document français, a conclu Michele Cercone.
A la suite des troubles qui secouent depuis décembre dernier plusieurs pays africains, des milliers d'immigrés clandestins ont afflué sur la petite île de Lampedusa (sud de l'Italie). Face à cette déferlante de migrants, le gouvernement italien a proclamé début février l'état d'urgence humanitaire. En vertu de l'accord conclu le 5 avril dernier entre Tunis et Rome, l'Italie a renvoyé dimanche environ 330 immigrés tunisiens dans leur pays.
