Ni la Grande-Bretagne, ni la coalition occidentale n'envisagent d'engager une opération terrestre en Libye, a annoncé dimanche le premier ministre britannique David Cameron.
"Il n'est pas question d'une invasion ou d'une occupation. Nous devons nous conformer strictement aux conditions de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu", a indiqué M.Cameron sur la chaîne Sky News.
Auparavant, les médias avaient annoncé qu'en envoyant en Libye une mission militaro-humanitaire, la France tentait de convaincre les pays de l'Union européenne de mener une opération terrestre en Libye.
Toutefois, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a pour sa part exclu "tout rôle militaire" pour la mission de l'UE.
Réunis mardi à Luxembourg, les chefs de diplomatie des 27 membres de l'UE ont approuvé le concept opérationnel de la mission humanitaire Eufor Libya, ce qui constitue le premier pas vers toute mission prévoyant le recours à la force.
Le 17 mars, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté une résolution prévoyant la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin d'empêcher les autorités du pays d'utiliser l'aviation pour réprimer la rébellion. Le document autorisait également "l'usage de tous les moyens nécessaires pour protéger les populations civiles".
Un groupe d'Etats occidentaux, dont la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Canada, l'Italie, l'Espagne et le Danemark, a invoqué cette dernière disposition pour engager, le 19 mars, des frappes aériennes contre les troupes pro-Kadhafi. Le 31 mars, l'Otan a officiellement pris le commandement des opérations internationales en Libye.