L’APCE a appelé la Géorgie à respecter les droits de l’homme

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L’APCE a appelé la Géorgie à respecter les droits de l’homme - Sputnik Afrique
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L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) condamne les violations des droits de l’homme en Géorgie faites durant la guerre de 2008 au Caucase méridional et fixe le nouveau rapport de monitorage, qui sera voté mercredi le 13 avril à Strasbourg.

L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) condamne les violations des droits de l’homme en Géorgie faites durant  la guerre de 2008 au Caucase méridional et fixe le nouveau rapport de monitorage, qui sera voté mercredi le 13 avril à Strasbourg.

Le projet de document parle des violations des droits de l’homme qui se poursuivent en Géorgie un peu moins de 3 ans après son intervention en Ossétie du Sud. Les auteurs du rapport indiquent une grossière violation du principe de libre circulation et des droits des personnes déplacées à l’intérieur du pays. A titre d’exemple, on cite leur expulsion de leur résidence à Tbilissi en violation des standards internationaux. Les parlementaires européens appellent Tbilissi à instruire tous les cas de violation des normes humanitaires internationales. Un autre appel de l’APCE est lié au refus de Tbilissi de signer la Charte européenne des langues régionales et des langues de minorités. Les députés européens regrettent que dix ans après son entrée à l’APCE la Géorgie ne l’ait pas toujours fait. Les autorités géorgiennes évitent soigneusement de le faire pour des raisons compréhensibles, estime le politologue Stanislav Tarassov.

Un chauvinisme étatique domine en Géorgie.  Reconnaître les droits des minorités revient en ce cas à s’identifier à un micro-empire, où il faut assurer la représentation des minorités dans les structures politiques de l’Etat. Je ne parle même pas de la protection de la culture, de la langue, des monuments architecturaux. Ceci ne fait pas partie des plans de la direction actuelle de la Géorgie. Elle comprend parfaitement qu’ayant perdu l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, la Russie peut aussi perdre une partie d’autres territoires frontaliers. Du point de vue politologie, (nous en parlons aussi en Occident), la Géorgie est parmi les Etats inconsistants.  L’actuelle alliance de la Géorgie avec l’Occident,  que l’on cherche à présenter comme une vitrine des transformations démocratiques, a un caractère de conjoncture. Cela s’inscrit dans le contexte de l’opposition entre la Russie et l’Occident, lorsque la carte de la Géorgie était jouée contre la Russie. A présent, que les rapports entre la Russie et les Etats-Unis s’améliorent, quand un dialogue constructif  s’établit avec l’Europe, ce problème focalise moins d’attention.

En même temps, l’APCE qualifie toujours le conflit en Ossétie du Sud de guerre russo-géorgienne et insiste sur un accès libre des organisations internationales à deux « régions séparatistes ». Par là même l’Europe a rappelé son attitude envers le statut de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, reconnues indépendantes par nombre d’Etats, en premier lieu, par la Russie.

La délégation de Russie a soutenu le projet de rapport de l’APCE et a appelé Tbilissi à relancer le dialogue sur les sujets les plus sensibles des rapports bilatéraux. Comme on le sait, la Géorgie boycotte les travaux de la commission de l’APCE pour surmonter les conséquences de la crise russo-géorgienne. Cela ne profite à personne, Tbilissi y compris.

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