La Russie exportera … des loups

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Alors que la Suède est en manque de loup, la Russie en a trop. C’est de ce constat que l’idée d’exporter des loups est venue.

La Russie pourrait, contre toute attente, diversifier le type de ses exportations en y ajoutant… des loups. La Suède, qui désire accroître le nombre de loups sur son territoire pourrait être intéressée par les loups russes.

La population de loups en Russie se trouve actuellement en état d’équilibre, certaines régions ont même  des loups en excès.

« La perspective de nouvelles recettes d’exportation a été dévoilée devant le vice-premier ministre, Sergueï Ivanov, lors de sa récente visite à Stockholm. Il s’est révélé que la Suède avait un déficit de loups alors que la Russie en avait trop  et était prête à venir en aide à la Suède pour accroître sa population de loups », a noté le vice-premier ministre.

Andreï Chebaline qui dirige la Fondation russe Saint Triphon, patron des chasseurs et pêcheurs,  n’y voit pas d’objection.

« Techniquement, c’est possible.  La question est de savoir quel prix nos partenaires sont-ils prêts à mettre. Je ne pense pas que notre état puisse en tirer d’énormes profits. A mon avis, l’exportation de loups doit se faire dans le cadre d’un programme de rétablissement des populations d’animaux sauvages. L’exportation permettra de financer le programme qui, à lui seul, n’apporte aucun bénéfice », explique Andreï Chebaline qui a tenu à souligner que la réalisation du projet ne portera pas préjudice à la faune russe.  

Chabaline n’a pas donné de réponse quant au prix de l’exportation d’un loup : « Nous l’ignorons pour le moment. Il faut faire des calculs. Lorsque nous passerons des commandes, il faudra prévoir les frais de transport. Et puis, la législation prévoit une procédure assez lourde pour l’exportation d’animaux. De plus, il faudra capturer les loups par familles ou par meutes, ce qui suppose des frais supplémentaires ».

« Le problème des loups » a déjà provoqué des débats houleux au parlement suédois. C’est alors que l’opposition a exigé de créer immédiatement des conditions qui permettraient aux gens vivant à proximité des loups d’être  en bonne entente avec eux et de ne plus en avoir peur.

 La Suède compte actuellement un peu plus de 200 loups. Le gouvernement suédois a délivré cette année une vingtaine de permis d’abattage et les chasseurs se sont montrés si actifs qu’ils en ont abattu 19 rien qu’en janvier. Leur ferveur est parfaitement compréhensible car chaque famille de loups dévore tous les ans plusieurs centaines de biches sans compter le bétail domestique.

Mais, les défenseurs des animaux sont également en position de force. Ils se sont assurés le soutient des fonctionnaires de la Commission européenne qui a reconnu que l’abattage est en contradiction avec la loi sur la protection des animaux rares et a exigé du gouvernement suédois de porter la population à un millier d’individus avant de délivrer les permis d’abattage. Le gouvernement avait fini par céder et le ministre de l’environnement, Andreas Karlgren, a même promis de lâcher dans les forêts les loups entretenus dans les zoos. Mais les employés des zoos quant à eux s’y sont opposés en déclarant que leurs loups n’étaient pas habitués à mener une vie sauvage. C’est pour cette raison que la proposition faite par Sergueï Ivanov a suscité un vif intérêt en Suède.

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