La Russie offre davantage son aide au Japon, qui a été dévasté par un séisme et un tsunami le 11 mars dernier. L'Agence fédérale de l'énergie atomique russe Rosatom vient d’envoyer des masques et des dosimètres à la centrale nucléaire accidentée Fukushima 1.
Rosatom étudie à présent, avec ses collègues japonais, l’envoi du complexe navigant Landych (Muguet) pour traiter des eaux radioactives. Ce complexe navigant, a servi jusque là au démantèlement de vieux sous-marins nucléaires dans l’usine Zvezda au Primorié, en Extrême-Orient russe.
« Nous pouvons maintenant fournir cet ensemble au Japon. Surtout que nos collègues nippons nous ont demandé des précisions pour comprendre à quel point il peut être efficace. Si nos réponses les arrangent nous ferons tout pour transférer rapidement Landych près de la centrale Fukushima 1 », explique le porte-parole officiel de la société russe, Sergueï Novikov.
Cet ensemble est indispensable à la centrale accidentée. Ses réservoirs sont remplis de milliers de tonnes d’eaux contaminées, qu’on ne sait où déverser. Les autorités ont pris la difficile décision de rejeter les 11 5 000 tonnes d’eau radioactive des réservoirs des réacteurs 5 et 6 dans l’océan. Le taux de substances radioactives, principalement de l’iode, est cent fois supérieur à la norme. Mais le gouvernement japonais, se référant à des spécialistes, a assuré que cela ne présentait pas de danger au niveau de la santé. Nikolaï Koukharkine, le conseiller du directeur du Centre national des recherches Institut Kourtchatov appelle lui aussi à ne pas paniquer.
L’iode n’est dangereux que dans les premiers instants du rejet caril se désintègre en quelques heures. Dilué dans l’eau, il ne présente plus une menace. Le césium et le plutonium sont pires sur ce plan, mais à présent leur quantité est moindre.
Lundi, les ouvriers de la centrale ont décidé d'injecter du colorant blanc dans les nappes d'eau en amont, afin de voir d'où provient l’écoulement des eaux contaminées des réacteurs 1 et 2. De plus, les spécialistes vont installer ces jours-ci des barrages pour capter des particules radioactives dans les eaux océaniques en face de la centrale.