Le Royaume du Maroc se met sur la voie de la modernisation sociopolitique, annonce le roi Mohammed VI dans son discours du 9 mars, dans lequel il promet de lancer le programme des réformes démocratiques.
Ces réformes, c'est notamment une modification radicale de la Constitution, le renforcement de l'Etat de droit et de ses institutions, l'élargissement du champ des libertés individuelles et collectives avec la garantie du droit de s'exprimer librement, le renforcement de la défense des droits de l'Homme. Les réformes prévoient également le renforcement des processus démocratiques, et notamment le renforcement du rôle de l'opposition parlementaire et de la société civile.
Le roi Mohammed VI annonce ces réformes sur fond de l'instabilité dans le monde arabe, et, probablement, pour éviter le pire scénario pour le régime monarchique. "C'est une révolution tranquille et un véritable projet de société du Maroc du XXIème siècle. Le Maroc entre dans la modernité politique par la grande porte. Le royaume restera à l'avant-garde du monde arabo-musulman", a estime le Premier secrétaire Abdelouahed Radi, président de la première Chambre du Parlement. Actuellement, la société marocaine discute largement les réformes proposées. La Voix de la Russie demande des précisions à Alexeï Podtserob, maître de recherche du Centre d'études arabes et islamiques de l'Institut d'études orientales auprès de l'Académie des sciences de Russie.
