Kadhafi doit se demander qui sera le suivant à l’abandonner

Kadhafi doit se demander qui sera le suivant à l’abandonner
Kadhafi doit se demander qui sera le suivant à l’abandonner - Sputnik Afrique
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Le chef de la diplomatie libyenne Mussa Kussa a abandonné Kadhafi. Ex-chef des services spéciaux, il a déclaré dès son arrivée le soir du 30 mars à Londres qu’il ne voulait plus avoir affaire à l’actuelle administration libyenne.
Le chef de la diplomatie libyenne Mussa Kussa a abandonné Kadhafi. Ex-chef des services spéciaux, il a déclaré dès son arrivée le soir du 30 mars à Londres qu’il ne voulait plus avoir affaire à l’actuelle administration libyenne. Kadhafi a, semble-t-il, perdu encore un compagnon d’idée. Selon le journal londonien «The Guardian», le général des services de renseignement Huildi Hamidi a abandonné la Libye.

Selon le ministère britannique des AE, Mussa Kussa est arrivé bénévolement à Londres ayant déclaré sa démission. Ayant été à l’époque ambassadeur de Libye au Royaume Uni, Kussa a assuré plus tard le lien entre Kadhafi et Tony Blair et aidé le leader libyen à signer les contrats pétroliers avec Londres.

Le nom de Kussa est mentionné constamment sur Internet anglophone. Selon une version, il est recruté par les services spéciaux britanniques. Voici l'opinion du chef du département de l’Institut d’Europe de l’Académie des sciences de Russie Vladislav Belov:

«Je ne pense pas que Mussa Kussa puisse être l’agent des services spéciaux britanniques. Il a travaillé pendant 30 ans avec Kadhafi, a été responsable des services spéciaux et de la politique extérieure. Son évasion est, à mon avis, un geste de désespoir, une tentative de se sauver lorsque Kadhafi ne parvient plus à faire face à la coalition internationale et sera assassiné ou fait prisonnier. C’est une tentative d’éviter le tribunal. Son séjour en Grande-Bretagne sera fondé sur deux conditions.  D’une part, la Grande-Bretagne exigera une enquête sur son rôle dans les crimes terroristes de Kadhafi, notamment l’explosion de l’avion. Londres essayera d’en faire le médiateur entre l’opposition libyenne et la communauté mondiale, en premier lieu la Grande-Bretagne».

Les récentes informations du ministère britannique des AE confirment l’opinion de l’expert. Le ministre William Haig a déclaré que la Grande-Bretagne insiste sur l’accès immédiat des juges de la Cour pénale internationale et des ombudsmans en Libye. La Grande-Bretagne, a dit Haig, n’a pas réservé à Mussa Kussa l’immunité diplomatique et il fait ses aveux volontairement. Selon le chef de la diplomatie britannique, ces dernières semaines Kussa a été sa source d’information. Hail s’est entretenu avec lui par téléphone, précédemment – vendredi dernier. «Kadhafi doit se demander qui  sera le suivant  à l’abandonner», a déclaré Haig.         

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