Le gouvernement bulgare a encore reporté de deux mois sa décision sur la construction de l'oléoduc transbalkanique Bourgas-Alexandroupolis, pour mieux évaluer l'impact écologique du projet conçu par la compagnie Trans-Balkan Pipeline (TBP), a annoncé la ministre de l'Environnement, Nona Karadjova.
"Nous ne disposons pas d'informations suffisantes pour évaluer les répercussions des travaux sur l'environnement", a déclaré Mme Karadjova citée par l'agence Sofia News.
La première version du rapport d'évaluation avait été rejetée par le ministère de l'Environnement en novembre dernier.
La mise en œuvre du projet d'oléoduc transbalkanique est depuis longtemps freinée par la position des autorités bulgares.
Le groupe russe Transneft, qui participe au projet, a déclaré à plusieurs reprises que la Bulgarie ne finançait pas sa partie des travaux et que la dette bulgare avait déjà atteint 7,3 millions d'euros. En février dernier, les actionnaires du projet ont convenu que cette dette serait payée avant le 20 mars, mais la Bulgarie a de nouveau manqué à ses engagements. Selon le vice-président de Transneft, Mikhaïl Barkov, les fonds disponibles suffiront à financer les travaux jusqu'en juin, tout au plus.
En 2007, la Russie, la Grèce et la Bulgarie ont signé un accord intergouvernemental prévoyant la mise en place d'un oléoduc transbalkanique long de 300 km. D'une capacité de 35 millions de tonnes de pétrole par an, il doit relier la ville bulgare de Burgas (au bord de la mer Noire) au port grec d'Alexandroupolis (en mer Egée) en contournant les détroits surchargés du Bosphore et des Dardanelles.