Après avoir répété qu'il était radicalement opposé à toute ingérence
étrangère en Libye, le parlement turc a finalement avalisé jeudi l'envoi
de cinq bâtiments de surface et d'un sous-marin au large de la Libye,
pour une mission d'un an, rapporte le correspondant de RIA Novosti.
Ces
six bâtiments de guerre sont censés faire respecter, conjointement avec
une flottille de 16 navires de l'Otan, l'embargo sur les armes imposé
aux forces de Mouammar Kadhafi en vertu de la résolution 1973 du Conseil
de sécurité de l'Onu.
Les Turcs ont mené de longues et
difficiles tractations avec leurs alliés de l'Alliance atlantique,
mécontentant plusieurs d'entre eux dont la France, en réclamant une
stratégie militaire nette en Libye, alors que les avions de la coalition
internationale, menée par Washington, Paris et Londres, larguaient déjà
des bombes sur les forces fidèles au colonel Kadhafi.
Les
analystes expliquent ces lenteurs et hésitations d'Ankara par les
sympathies islamistes du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a
clamé que la Turquie "ne sera pas celle qui pointera une arme contre le
peuple libyen" musulman, en accusant implicitement les Occidentaux de
vouloir occuper la Libye pour son pétrole.
Libye: Ankara rejoint l'opération
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Après avoir répété qu'il était radicalement opposé à toute