Alors que la révolte gronde depuis le 11 mars le sud du pays, les autorités syriennes se sont dites prêtes à satisfaire les exigences des manifestants, a annoncé jeudi la conseillère du président Bachar el-Assad, Boussaïna Chaabane, citée par les médias occidentaux.
"La Syrie adoptera des démarches importantes pour répondre aux aspirations du peuple, ce dernier prendra part à toutes les décisions qui seront prises", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
Vendredi dernier, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville de Deraa (sud de la Syrie) pour réclamer des reformes politiques et l'adoption de mesures plus efficaces de lutte contre la corruption. Les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu sur les manifestants, faisant cinq morts.
Depuis lors, cette ville du sud de la Syrie est le théâtre des affrontements entre la police et les manifestants. Selon des militants des droits de l'Homme, au moins une centaine de manifestants ont été tués mercredi dans cette ville.
Les affrontements à Deraa constituent le premier incident de ce type en Syrie depuis le début du "printemps arabe". La déferlante de révoltes populaires qui s'est abattue ces derniers mois sur la région a déjà conduit à la chute du régime en Tunisie et en Egypte. Les troubles se poursuivent actuellement au Yémen.
Les manifestations anti-gouvernementales se sont tenues également en Algérie, en Irak, en Jordanie, au Maroc et en Oman. Les événements en Libye ont mené à une intervention militaire internationale.
