Vous rapportez dans votre rubrique internationale, en vous référant à ‘Bild’ qui se réfère aux journalistes arabes, que le fils Kadhafi ‘Khamis’ serait mort parce qu’un pilote de l'Armée de l'air libyenne passé dans l'opposition a attaqué … "un bâtiment où se trouvait Khamis Kadhafi et sa famille". Nous avons entendu cette information directement sur cette chaîne arabe puis reprise par d’autres.
Elle disait qu’un pilote [qui a été cité nommément avec son grade], ayant reçu l’ordre de bombarder les civils, a par remord et en revanche détourné l’objet de sa mission pour lancer son avion, en Kamikaze, sur ce bâtiment. Le soir, cet officier, qui est connu, apparait à la télé libyenne devant son bureau, pour démentir l’information, en exhibant sa carte militaire en précisant la date et l’heure de son intervention. Tout en rassurant sa famille et ses amis sur son sort, il promet de porter plainte contre ces chaînes.
Ces chaînes ‘arabes’ ne sont pas à leur premier mensonge. Comme ces bombardements de certains quartiers des villes par l’aviation ou des défections/assassinats/kamikaze d’officiers qui apparaissent à la télé pour démentir. Aucun des journalistes étrangers en Libye n’a confirmé, pour l’instant, les accusations affirmées ou présumées.
Il s’agit d’une formidable campagne de désinformation, de propagande subversive et de diversion – que mènent les chaînes qataries et saoudiennes et que reprennent les chaines occidentales – appuyée par une aide logistique aux insurgés, à Benghazi, dont beaucoup sont des étrangers (Egyptiens, Algériens, Tunisiens, Marocains) pour ceux que l’on a vu et entendu dans certaines chaînes d’expression française.
Comment ne pas croire à un complot programmé depuis longtemps quand on voit la facilité avec laquelle certains insurgés manipulent les armes lourdes et antiaériennes!
Cela a commencé par des manifestations clairsemées de groupes qui ont ensuite usé des armes pour revendiquer directement, la chute du pouvoir suscitant, ainsi, de sérieux doutes quant à leurs caractères spontanés, populaires et pacifiques.
Ces révolutionnaires comptent parmi eux des alliés ‘barbus’ à la Qaida que l’on a vu assassiner, par dizaines, des personnes civiles ou militaires par l’égorgement à l’épée puis pendus aux pieds ou brulés. Nous avons même vu l’un d’eux arracher le cœur d’un civil assassiné à Misurata pour le porter à sa bouche! Il a été arrêté lors de la reprise de la ville.
La propagande occidentale ne montre pas ces images terribles. Elle le fera sûrement une fois la mission accomplie, pour se donner bonne conscience, comme pour l’Irak et en user aussi contre l’associé de circonstance. Réitérons cette question; qui soutien qui dans cette histoire? Qui souhaite la chute de Kadhafi contrairement à Ben Ali et Moubarrak que l'on a soutenus jusqu' la fin? C'est le même scénario qu'avec l'Irak. Lorsqu’on y ajoute la menace d’une intervention armée on saisit bien l’objectif réel de cette ingérence.
Il s’agit d’une guerre sous un habit humanitaire avec le fallacieux prétexte de protéger les civils que Kadhafi bombarderait, alors qu’il est question de pétrole et de gaz et encore de pétrole et de gaz! Ces premières frappes de la coalition pour sauver des civils ont fait plus de 60 morts civiles, même un hôpital spécialisé en cardiologie a été touché! Mais la perversion occidentale dira qu’il leur est difficile de vérifier qu’ils étaient civils ou que Kadhafi les a placés comme à dessein!
Vladimir Poutine exprime sa préoccupation par cela: "C'est maintenant au tour de la Libye, sous le prétexte de protéger la population civile. Où sont la logique et la conscience? Il n'y a ni l'une ni l'autre".
Terminons par cette pertinente conclusion d’un article du Figaro, intitulé "La débandade des insurgés face à l'arme libyenne", signé par Adrien Jaulmes: "Le problème des termes militaires dans la situation actuelle est qu'ils décrivent des événements qui n'ont pas vraiment lieu. Il n'y a ni ligne de front ni réelles batailles. Tout se joue ou presque dans les esprits. Là où il y a quinze jours tout le monde se joignait à une révolte qui semblait devoir renverser Kadhafi, on se met à réfléchir et à penser à la suite. Et les mêmes mécanismes collectifs qui ont donné son élan à la rébellion ont commencé ces derniers jours à jouer en sens inverse". Tout est donc construit sur du FAUX!
