Libye : Moscou prêt à devenir médiateur dans le conflit

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Libye : Moscou prêt à devenir médiateur dans le conflit - Sputnik Afrique
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Dès le début la Russie souhaitait un règlement négocié du problème intérieur de la Libye

La Russie est prête à faire la médiation dans un règlement de la situation à propos de la Libye, a déclaré lundi aux journalistes le président Dmitri Medvedev. Mais avec qui mener des pourparlers ? Mouammar Kadhafi a déclaré n’occuper aucun poste, et l’Occident ne va pas négocier avec lui.

Le président de Russie considère correcte la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU n°1973 sur l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. A la fois, il appelle à éviter une extension du conflit en territoire africain. Comme on le sait, les mesures prises par la coalition à l’égard de la Jamahiriya étaient disproportionnées  et ont suscité un mécontentement dans tout le monde arabe islamique. Le CS de l’ONU entend réexaminer la situation en Libye dans les temps qui viennent à la demande du gouvernement de Libye. La Russie a de même envoyé à New York sa demande pour savoir si l’opération militaire contre la Libye était conforme à la Charte de l’ONU.

Dès le début Moscou souhaitait un règlement négocié du problème intérieur de la Libye, a remarqué M. Medvedev.

Nous avons suivi avec un maximum d’attention la situation et avons condamné sans appel les actions de la direction de Libye et du leader de la révolution libyenne   à l’égard de leur peuple. Précisément pour ces raisons, la Russie a appuyé la résolution du CS n°1970 et ne s’est pas opposée à celle n°1973. Justement pour des raisons de protection de la population et l’impossibilité d’une escalade. Mais nous partons, bien entendu, de ce que l’adoption de toutes résolutions par le CS, par l’ONU doit viser à l’affermissement de la paix, à l’arrêt d’une guerre intestine, à l’impossibilité d’une escalade et des pertes de la population civile. L’évolution que les événements ont pris, attestent, malheureusement, de l’ouverture de réelles hostilités. Ce qu’on ne doit pas, certes, admettre.

Le chef de l’Etat russe a exprimé un espoir que tous les pays  engagés militairement dans l’opération pour fermer l’espace aérien en Libye soient conscients que tout cela est fait au nom du peuple de ce pays. Pour éviter de nouvelles morts de civils et la désintégration de la Libye en tant qu’un Etat. En même temps personne ne doit oublier que le vote des résolutions faisait suite à une dure répression par les autorités libyennes de la protestation de masse contre le régime en place. C’est pour ces motifs que la Russie a voté pour une résolution du Conseil de Sécurité et n’a pas opposé son veto à l’autre.

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