Les mesures
adoptées par les spécialistes japonais à la centrale nucléaire Fukushima-1 ne
font que ralentir la dégradation de la situation sans pouvoir l'inverser, a
constaté vendredi Sergueï Kirienko, président de groupe nucléaire public russe
Rosatom.
"La situation est grave aujourd'hui et ne cesse d'empirer. Les mesures
adoptées par nos collègues nippons ralentissent la dégradation sans pourvoir
inverser le cours des choses", a déclaré M.Kirienko lors d'une réunion, à
Moscou, du Conseil de sécurité russe.
Et d'ajouter que depuis deux jours, on observait une fusion partielle des cœurs
de trois réacteurs, mais aussi dans deux bassins de stockage du combustible
usagé, désormais quasiment à l'air libre, ce qui faisait courrir le risque
d'importants rejets radioactifs.
Une semaine après le séisme et le tsunami dévastateurs qui ont frappé le Japon,
la situation est loin d'être stabilisée et les fuites radioactives se
poursuivent, a dit le chef de Rosatom.
Par ailleurs, l'ampleur des dommages causés à la centrale a été sous-évaluée
dès le début, ce qui a fait perdre un temps précieux, a déploré M.Kirienko.
Depuis le violent séisme et le tsunami du 11 mars, la centrale Fukushima-1,
située à seulement 250 km de Tokyo, enchaîne les accidents graves, faisant
craindre une contamination radioactive dans l'archipel nippon.