La résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu portant sur la situation en Libye constitue une décision historique, a déclaré le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, qui se trouve actuellement à Madrid en visite officielle.
"Cette décision démontre une nouvelle fois la volonté de la communauté internationale de remplir ses obligations, de protéger les citoyens contre les violences émanant de leur propre gouvernement et d'éviter de nouvelles victimes parmi la population civile", a indiqué le secrétaire général à l'issue de sa rencontre avec le premier ministre espagnol, José Luis Zapatero.
Selon M. Ki-moon, dans les circonstances actuelles la communauté internationale doit rester unie pour soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour des changements démocratiques.
Le premier ministre espagnol a à son tour soutenu la résolution 1973 et annoncé que l'Espagne qualifiait la décision de l'Onu de correcte et d'opportune.
Le chef du gouvernement a aussi confirmé que l'Espagne participera à l'opération militaire contre le régime libyen dans le cadre de cette résolution et qu'elle mettra ses bases militaires, ainsi que ses forces aériennes et navales à disposition. Le premier ministre a déclaré qu'il envisageait de s'adresser prochainement au parlement pour obtenir l'autorisation d'engager les forces armées espagnoles dans l'opération.
La résolution 1973 du Conseil de sécurité prévoit l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye et autorise toutes les mesures nécessaires pour protéger la population civile et empêcher l'armée libyenne de bombarder les villes contrôlées par les insurgés.
En réponse à ce document, les autorités libyennes ont annoncé vendredi qu'elles avaient décrété un cessez-le-feu contre les rebelles, sans toutefois préciser les délais et les termes de cet armistice unilatéral.