L’accident nucléaire de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, s’est produit il y a 25 ans, le 26 avril 1986. Des milliers de personnes parmi les liquidateurs des conséquences de l’explosion et les locaux ont été irradiés. Les spécialistes de l’Institut de génétique générale Vavilov de l’Académie des sciences russes ont examiné l’état de santé des enfants nés après la catastrophe nucléaire.
Les chercheurs ont voulu préciser l’effet de l’irradiation sur la nouvelle génération. Nous n’avons pas révélé de maladies génétiques des enfants de parents irradiés : des liquidateurs et des habitants des régions proches de Tchernobyl, indique le chef du département de sécurité génétique de l’Institut Alexandre Roubanovitch.
L’irradiation est à nouveau un sujet d’actualité à la suite des événements au Japon. Il y a eu plusieurs fuites de radiation de la centrale nucléaire Fukushima-1 après le puissant séisme. Il a donc fallu évacuer les gens dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale et d’interdire les vols au-dessus de la centrale dans un rayon de 30 kilomètres. Néanmoins, il est possible que ceux qui travaillent dans la zone dans laquelle s’est produite la catastrophe ressentent l’impact des déchets, explique l’expert.
« Pour le moment les déchets sont incommensurablement moins importants qu’à Tchernobyl. On signale la limite de la sûreté de cent millisiverts/heure. Or, il est possible d’être atteint du mal des rayons en étant à bord d’un hélicoptère à 90 mètres au dessus de la centrale », reprend Alexandre Roubanovitch.
« Le Japon a été victime de deux bombardements nucléaires (Hiroshima et Nagasaki) en 1945. Depuis, des chercheurs nippons étudient les conséquences de ces impacts de l’irradiation sur les hommes irradiés à l’époque, sur leurs descendants etc… », indique Alexandre Roubanovitch.
Des milliers de japonais ont été atteints du mal des rayons : 200 à 300 000 ont obtenu de fortes doses. Les chercheurs ont procédé au monitoring des irradiés et de leurs descendants. Ils n’ont pas enregistré d’impact sur les enfants. Les leucémies étaient plus fréquentes mais uniquement chez les irradiés.
25 ans se sont écoulés depuis la catastrophe de Tchernobyl. Selon l’expert, la troisième génération de ne devrait pas être touchée comme l’ont été leurs parents Les jeunes parents qui habitent dans une zone polluée sont plus vulnérables. Au moment de la catastrophe, ils étaient des adolescents : leurs fonctions de reproduction se sont alors formées dans des conditions défavorables. Les chromosomes dans les lymphocytes du sang ont été troublés.
L’instabilité des chromosomes est un facteur défavorable. L’instabilité du génome des enfants de parents irradiés peut entraîner le mal des rayons mais ce n’est pas fatal.