Le traditionnel défilé des anciens légionnaires SS lettons s’est déroulé à Riga, la lettone. Les antifascistes, dont certains étaient vêtus des habits rayés des détenus de concentrationnaires nazis, sont venu protester en brandissant des pancartes « De quoi êtes-vous fiers, messieurs ? » Les adversaires du défilé ont fait écouter aux anciens SS « La symphonie du blocus » de Chostakovitch, à titre d’évocation. Valentina Katchaeva relate les événements à la Voix de la Russie.
Malgré l’interdiction du défilé du 16 mars par le Conseil municipal de Riga, le tribunal administratif a jugé cette décision illégale. Aujourd’hui, un grand rassemblement a eu lieu dans le centre de Riga. D’ailleurs, mis à part les drapeaux de la République de Lettonie ceux de Lituanie et d’Estonie voisines se sont faits remarqués. Au pied du monument à la Liberté, lieu central de l’action, les organisateurs du défilé ont tendu une banderole « Salut aux légionnaires » et chanté la chanson de combat de la légion lettone. Quant aux organisations antifascistes, les policiers équipés de chiens dressés ont repoussé les représentants.
Déposer des fleurs au pied du monument de la Liberté est l’un des grands moments des solennités. Au beau milieu de la manifestation, le comité antifasciste letton a branché la 7e symphonie, celle « de Blocus » de Dmitri Chostakovitch, gâchant ainsi le moment pathétique de l’action des légionnaires. Le leader du parti Notre choix s’est ensuite adressé à l’assistance.
Le monument à la Liberté a été érigé dans les années 1930 comme un symbole de l’indépendance face à tout régime d’occupation. Y compris allemand. Mon grand-père avait donné de l’argent pour la construction de ce monument ; lorsque la guerre a commencé, il s’est enrôlé dans l’armée Rouge. Cent mille Lettons ont combattu dans l’armée Rouge. Je désapprouve ce qui se passe maintenant ici. Tout un chacun a le droit d’aller au cimetière et de se recueillir sur la tombe de ses parents, compagnons d’armes, mais il faut le faire devant d’autres monuments, pas dans le centre de la ville. Et le fait que le fascisme trouve de jeunes adeptes peut avoir de bien mauvaises conséquences.
En effet, comme l’a constaté la police, le nombre des participants au défilé a augmenté cette année, alors que le piquet des antifascistes ne comptait que quelques dizaines de militants, comme dans les années précédentes. Les adversaires idéologiques n’entraient pas en conflit, et la police n’a pas eu besoin de faire des interpellations.
