Les chefs de diplomatie des pays du G8 envisagent de maintenir la pression économique sur le leader libyen Mouammar Kadhafi et de soutenir les mesures que peut adopter le Conseil de la sécurité de l'Onu, a annoncé le chef du Quai d'Orsay, Alain Juppé.
Selon le ministre français des Affaires étrangères, la situation en Libye a été au cœur des discussions. La ligue arabe a appelé à la création d'une zone d'exclusion aérienne. La même question est discutée au sein du Conseil de la sécurité et nous sommes tous d'accord pour que le régime de Kadhafi cesse les violences à l'encontre de la population civile.
Les pays du G8 sont prêts à soutenir l'adoption par le Conseil de sécurité d'un large éventail de mesures destinées à protéger la population libyenne. Ils se félicitent de la déclaration faite par la Ligue arabe et souhaitent qu'elle prenne l'initiative sur la question, a indiqué le ministre.
Les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté le 15 février ont donné naissance à un soulèvement armé contre le régime de Mouammar Kadhafi. Le pays est divisé entre l'est, tenu par les insurgés, et l'ouest, toujours fidèle au régime. Ces derniers jours, les forces pro-Kadhafi reprennent une à une des villes tenues par les insurgés.
Selon les ONG internationales, les accrochages entre les insurgés et les forces armées appuyées par des mercenaires étrangers ont déjà fait près de 6.000 morts.
