Japon: après le séisme et le tsunami, le risque nucléaire (SYNTHESE)

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Le violent séisme suivi d'un tsunami qui a ravagé vendredi le nord-est du Japon aurait fait au moins 1.800 morts, un bilan qui risque de s'alourdir. Les autorités japonaises redoutent désormais la menace d'un accident nucléaire.

Le violent séisme suivi d'un tsunami qui a ravagé vendredi le nord-est du Japon aurait fait au moins 1.800 morts, un bilan qui risque de s'alourdir. Les autorités japonaises redoutent désormais la menace d'un accident nucléaire.

La secousse de magnitude 8,9 suivie de plusieurs répliques a été enregistrée vendredi à 373 km au nord-est de Tokyo. Il s'agit de la plus forte secousse qu'ait connue le pays depuis 140 ans. Le foyer du séisme se trouvait à 24 kilomètres de profondeur. Le séisme a déclenché un tsunami atteignant jusqu'à 10 mètres de haut, et déplacé l'axe de rotation de la Terre de près de 10 cm.

Risque nucléaire

Le séisme de vendredi a provoqué l'une panne des systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima N°1 à 250 kilomètres de Tokyo. Les spécialistes sont parvenus à évacuer une partie du gaz qui s'était accumulé dans l'enceinte de confinement du réacteur, ainsi qu'à consolider cette dernière. Toutefois, une explosion s'est produite samedi, blessant quatre personnes.

Désormais, un second réacteur est touché. Le gouvernent japonais a fait savoir dimanche matin qu'un processus de fusion au cœur des réacteurs 1 et 3 de la centrale nucléaire de Fukushima était "hautement probable".

Plus de 20 personnes ont été irradiées dans la zone de la centrale. Les autorités évacuent actuellement 70.000 à 80.000 habitants la zone de la centrale.

Le ministère russe des Situations d'urgence a indiqué que l'"éventuel nuage de pollution radioactive" dégagé par la centrale serait emporté vers l'océan Pacifique, et non pas sur l'Extrême-Orient russe, en raison de vents dirigés ouest-est qui devraient se maintenir jusqu'au 20 mars.   

Victimes

Le bilan humain est lourd, estimé actuellement à près de 1.800 morts et disparus. Mais de nombreuses indications laissent craindre le pire. 9.500 personnes sont notamment portées disparues dans la localité de Minamisanriku, dans la préfecture de Miyagi. Actuellement 7.500 personnes seulement - moins de la moitié de la population de Minamisanriku - se trouvent dans les points d'évacuation.

Les autorités sont en outre sans nouvelles de 1167 personnes dans la préfecture de Fukushima. Plus de 200 corps ont été retrouvés dans la localité côtière de Higashimatsushima.

La Russie mobilisée

Le président Medvedev avait présenté vendredi ses condoléances et proposé une aide au pays sinistré. "C'est avec un profond chagrin que j'ai appris la nouvelle du terrible tremblement de terre et du tsunami qui ont fauché des vies humaines et engendré des destructions considérables au Japon", a déclaré le chef de l'Etat russe.

La Russie a en outre annoncé qu'elle livrerait jusqu'à 150 tonnes de gaz naturel liquéfié et augmentera les livraisons de charbon au Japon, suite à une demande du pays. Un geste crucial à l'heure où au moins 5,6 millions de foyers sont privés d'électricité. La compagnie Tepco a averti d'un risque d'interruption de l'alimentation en électricité à Tokyo.

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