La reconnaissance par Paris du Conseil national de transition (CNT) en tant que seul représentant légitime du peuple libyen ne reflète que "la position d'un seul pays", a déclaré jeudi le président du Conseil italien Silvio Berlusconi.
"Ce n'est que la position d'un seul pays. Il serait préférable d'écouter tous les pays (de l'Union européenne, ndlr)", a indiqué devant les journalistes M.Berlusconi, interrogé sur la décision de la France de reconnaître le CNT.
Et de rappeler que vendredi 11 mars, l'UE se réunirait pour un sommet lors duquel l'Italie se rallierait à la décision qui serait adoptée par l'UE et l'Otan.
La reconnaissance par la France du CNT, soit de l'opposition au colonel Kadhafi, en tant que seule autorité légitime de Libye, a provoqué la stupeur au sein de l'Union européenne. Réunis jeudi à Bruxelles pour discuter de la crise libyenne, les chefs de diplomatie des 27 ont estimé que Paris "allait un peu vite en besogne".
Les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté le 15 février ont donné naissance à un soulèvement armé contre le régime de Mouammar Kadhafi. Le pays est divisé entre l'est, tenu par les insurgés, et l'ouest, toujours fidèle au régime.
Selon les ONG internationales, les accrochages entre les insurgés et les forces armées appuyées par des mercenaires africains ont déjà fait près de 6.000 morts.
Libye/reconnaissance du CNT: Rome prend ses distances avec Paris
20:33 10.03.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© SputnikSilvio Berlusconi
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La reconnaissance par Paris du Conseil national de transition (CNT) en tant que seul représentant légitime du peuple libyen ne reflète que "la position d'un seul pays", a déclaré le président du Conseil italien Silvio Berlusconi.