Intervenant mardi devant ses partisans à Tripoli, le "guide de la révolution libyenne" Mouammar Kadhafi a mis en garde la communauté internationale contre une ingérence militaire dans les affaires de son pays.
"Des milliers de Libyens mourront en cas d'intervention (militaire) des Etats-Unis ou de l'Otan en Libye", a promis le colonel.
La déléguée permanente américaine auprès de l'Onu Susan Rice a déclaré mardi que les Etats-Unis et leurs partenaires de l'Otan discutaient d'une éventuelle intervention militaire. Le premier ministre britannique David Cameron a indiqué, pour sa part, que Londres n'excluait pas un recours à la force contre le régime de Kadhafi.
De leur côté, les représentants du Pentagone ont annoncé un regroupement de leurs forces navales et aérienne autour de la Libye. Ainsi, deux bâtiments de guerre américains ont franchi mercredi le canal de Suez pour rejoindre la Méditerranéenne et se positionner au large de la Libye.
Mais si Londres et Washington poussent dans le sens d'une intervention militaire en Libye, cette option suscite de profondes divisions au sein de l'Otan, en raison des réactions qu'elle pourrait susciter dans le monde arabe.
Depuis le 15 février dernier, le régime de Kadhafi vacille sous la pression de violentes manifestations. L'est du pays et plusieurs villes du reste du pays sont passées sous le contrôle des insurgés.
Selon les ONG et les médias, les accrochages entre manifestants et forces de l'ordre appuyées par des mercenaires étrangers ont déjà fait près de 2.000 morts et plus de 4.000 blessés. De nombreux Etats procèdent au rapatriement de leurs ressortissants pris au piège des violences.