La Libye n'a pas peur d'une intervention militaire, a affirmé mardi dans une interview accordée à la chaîne britannique Sky News, le fils du dirigeant libyen, Saïf al-Islam Kadhafi, qui s'est mué ces derniers jours en porte-parole du régime.
"Nous avons déjà connu des embargos américain, britannique et d'autres encore. Cela ne nous fait pas peur", a-t-il dit, en commentant l'intention de la Grande-Bretagne et de ses alliés de l'Otan d'établir des zones d'exclusion aérienne au dessus de la Libye afin de protéger la population libyenne contre les raids de l'aviation.
Il a aussi soumis à une critique virulente les déclarations de l'ambassadrice américaine à l'Onu, Susan Rice, et du premier ministre britannique, David Cameron, qui avaient appelé le colonel Kadhafi à partir, vu son incapacité à diriger le pays au bord de l'éclatement et de la guerre civile.
"Elle n'est pas à même de se prononcer sur la Libye. Elle n'est pas Libyenne et cela ne la regarde pas… Qu'elle reste à New York et s'occupe de ses problèmes", a rétorqué Saïf al-Islam Kadhafi à la déléguée permanente US auprès des Nations unies.
Quant au chef du gouvernement britannique, le fils du guide libyen l'a accusé de "convoiter le pétrole".
Il a cependant reconnu qu'il n'y avait plus d'"armée ni de police organisées" dans l'est de la Libye, mais a rejeté l'idée que le gouvernement ne contrôlait plus cette région qui ne représentait, selon lui, que 20% du pays.
Depuis le 15 février, le régime libyen de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, fait face à une violente révolte populaire. D'après les ONG, les accrochages entre l'armée et les manifestants auraient déjà fait plus de 640 morts et près de 4.000 blessés.
La Libye n'a pas peur d'une intervention militaire (Saif Al-islam Kadhafi)
21:26 01.03.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© Sputnik . Vladimir Fedorenko
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La Libye n'a pas peur d'une intervention militaire, a affirmé dans une interview accordée à la chaîne britannique Sky News, le fils du dirigeant libyen, Saïf al-Islam Kadhafi, qui s'est mué ces derniers jours en porte-parole du régime.