Moscou exhorte Belgrade et Pristina à s'asseoir à la table des négociations, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Genève.
"Le moment de se mettre à la table des négociations est arrivé. J'espère que cela se produira dans un proche avenir", a indiqué M.Lavrov.
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. La Serbie le conteste toujours, malgré l'avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) ayant conclu que la déclaration d'indépendance de l'ex-province serbe n'avait pas violé le droit international.
Le dialogue entre Belgrade et Pristina est devenu possible suite au soutien accordé le 9 septembre dernier par l'Assemblée générale de l'Onu à une déclaration conjointe de la Serbie et de l'Union européenne sur le Kosovo. Le document salue la disposition de l'UE à "faciliter un processus de dialogue entre Pristina et Belgrade", favorable à la paix et la stabilité dans la région.
Ni l'avis consultatif de la CIJ ni la résolution de l'Assemblée générale de l'Onu ne sont toutefois contraignants.
Selon la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'Onu, la Serbie et le Kosovo figurent parmi les candidats potentiels à l'adhésion à l'UE, mais la question en suspens de l'ex-province serbe complique le parcours de Belgrade vers l'UE.
A ce jour, l'indépendance du Kosovo a été reconnue par 75 pays, dont 22 des 27 Etats membres de l'Union européenne, et les Etats-Unis.
