Les autorités du sultanat d'Oman, un pays sur la péninsule d'Arabie où de nouvelles manifestations antigouvernementales ont éclaté dimanche dernier, ont interdit lundi d'entrée les journalistes étrangers.
"Nous avons reçu l'ordre de ne pas laisser entrer les journalistes pendant deux jours. Lundi et mardi, vous ne pourrez entrer à Oman par aucun poste de contrôle, même si vous êtes arrivés par avion. Les aéroports ont reçu le même ordre", a indiqué un officier ayant requis l'anonymat au correspondant de RIA Novosti au poste de contrôle frontalier d'Al Wajaja, à la frontière avec les Emirats arabes unis.
Des centaines de manifestants se réunissent depuis deux jours à Suhar, à 200 km au nord de la capitale omanaise de Mascate. Ils réclament que les autorités créent de nouveaux emplois, augmentent les salaires et intensifient leur lutte contre la corruption. Selon la chaîne Al Jazeera, la police a utilisé dimanche des gaz lacrymogènes. Deux personnes ont été tuées. Lundi, l'agence Reuters a fait état de six morts à Suhar.
Le sultan Kabous ben Saïd d'Oman a effectué des remaniements au sein du gouvernement, a lancé une réforme des retraites et à augmenté les bourses pour les étudiants après les manifestations pacifiques de la mi-février à Mascate.
Les manifestations à Oman s'inscrivent dans le sillage des troubles massifs qui secouent actuellement la plupart des pays arabes. En Tunisie comme en Egypte, la révolte populaire a débouché sur la chute du régime en place.
