Cette année l'un des points forts de la réunion Russie-UE était la discussion de la coopération énergétique entre la communauté européenne et la Russie. Sur fond des événements en Afrique du Nord et au Proche-Orient les prix du pétrole ont déjà commencé à remonter pour atteindre, à Bruxelles, 118 dollars le baril. Alors que les analystes promettent la poursuite de la grimpée des prix, la Russie assure ses partenaires européens de sa stabilité et se dit prête à augmenter ses exportations des hydrocarbures vers l'Europe.
"Nos projets d'infrastructures pour l'acheminement des hydrocarbures sur le marché européen, par les gazoducs Nord et South Stream, acquiescent une importance particulière, a noté Vladimir Poutine. Il y aurait moins de risques pour l'Europe, et les prix seraient inférieurs, si ces deux projets étaient déjà réalisés."
Un différend oppose Moscou à Bruxelles autour du troisième paquet énergie qui doit entrer en vigueur en mars dans l'Union européenne. Selon le document, les sociétés productrices de gaz ne peuvent pas opérer son transit. Pour le russe Gazprom, cela signifie la perte du contrôle sur l'infrastructure dans laquelle le géant pétrolier avait investi. Le ministre russe de l'Energie, Serguei Chmatko, a proposé de créer des exceptions pour les "couloirs de transit transfrontaliers", tels que les gazoducs pour les exportations.
Malgré les divergences, Poutine et Barroso sont persuadés qu'il faut développer la coopération. Un centre analytique sera créé pour chercher les solutions communes aux différends gaziers. Un accord a également été signé sur l'élaboration de la "feuille de route" de la coopération entre la Russie et l'UE dans le domaine de l'énergie jusqu'à l'année 2050.
