La diversité linguistique, une richesse à préserver!

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La diversité linguistique de notre planète est menacée tout comme la faune et la flore.

La diversité linguistique de notre planète est menacée tout comme la  faune et la flore. La Journée Internationale de la langue maternelle a été proclamée par l’UNESCO le 21 février 1999 en commémoration des événements à Dacca, capitale actuelle du Bangladesh, lorsque la police a tiré sur les manifestants revendiquant le statut de langue officielle pour le bengali.

Aujourd’hui il existe quelques 7 000 langues mais leur nombre se réduit rapidement. La disparition de la moitié d’entre elles avant la fin du 21ème siècle est fort probable. Les statistiques sont formelles : chaque mois, deux langues disparaissent. Si au début du XX siècle, on considérait que les langues des minorités limitaient le progrès, aujourd’hui on a pris conscience de leur importance, dit Olga Kazakevitch, linguiste et directrice du laboratoire des systèmes lexicographiques de l’Université de Moscou :

« La diversité culturelle et linguistique est le fondement de notre civilisation. La langue, ce n’est pas qu’un moyen de communication, c’est aussi un moyen de préserver la culture, les traditions, la sagesse à travers les générations. Ceci non seulement parce qu’il y a des textes qui sont des supports pour cette sagesse, mais aussi parce que la structure de la langue est porteuse d’une certaine vision du monde. L’homme perçoit le monde à travers sa langue maternelle. Chaque langue permet d’aborder le monde sous un angle différent. Si une langue disparaît, il y a une vision du monde qui disparaît avec elle ».

Une cinquantaine de langues sont menacées en Europe. Des dizaines le sont en Russie dont les langues des minorités du Nord, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient. Le problème est que ces langues minoritaires cèdent devant la langue officielle car celle-ci est présente pratiquement dans tous les domaines : éducation, affaires, médias. Il ne reste plus de place pour des langues minoritaires, souligne Olga Kazakevitch.

Un programme fédéral d’aide aux peuples autochtones du Nord a été adopté en Russie. Il prévoit des formes éducatives non-traditionnelles : école familiale dans la toundra, classes itinérantes, sessions d’été... Les enfants pourront ainsi apprendre dans leur langue maternelle. Ils disposeront de livres scolaires et de recueils de folklore. Il y existe également des chaînes télés en langues des peuples du Nord : khanty, mansi, komi, nénètse, touvain, khakasse et yakoute. La loi fédérale sur les langues des peuples de Russie stipule : « Les langues des peuples de la Fédération de Russie font partie du patrimoine nationale de l’Etat ». Il faut donc tout faire pour préserver chacune des langues minoritaires et régionales.        

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