La Russie a de nouveau appelé la Biélorussie à libérer toutes les personnes arrêtées après la présidentielle du 19 décembre dernier, a déclaré mardi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Les mesures prises après la présidentielle ont été absolument inutiles et inacceptables. Nous appelons à libérer les candidats à la présidence, les journalistes, les défenseurs des droits de l'homme, ainsi que deux citoyens russes qui ne se sont vu notifier aucune accusation", a indiqué le ministre.
"De tels excès se produisent parfois en Russie, mais cela ne signifie pas que nous devons fermer les yeux sur ce qui se passe chez nos voisins. Nous luttons contre ces excès et souhaitons que notre pays voisin frère fasse de même", a ajouté M.Lavrov.
Le 19 décembre 2010, l'opposition biélorusse a organisé une manifestation non-autorisée en plein centre de Minsk pour dénoncer la réélection du président sortant Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 16 ans. La police a interpellé plus de 600 personnes. Plusieurs dizaines d'entre elles dont deux Russes sont actuellement poursuivies au pénal.
Les chefs de la diplomatie des pays membres de l'UE ont convenu fin janvier de geler les avoirs de 158 responsables biélorusses, dont le président Alexandre Loukachenko, et de leur interdire l'entrée sur le territoire de l'UE en raison des répressions lancées contre les opposants au régime après la présidentielle. Les Etats-Unis ont aussi imposé des sanctions à plusieurs sociétés biélorusses et ont élargi la liste des fonctionnaires biélorusses interdits de séjour sur le sol américain. Moscou a qualifié les sanctions de contreproductives.
