Les autorités algériennes lèveront l'état d'urgence, instauré il y a 19 ans, et permettront aux citoyens d'organiser des actions de protestation sur tout le territoire du pays, à l'exclusion de la capitale, annoncent jeudi les médias reprenant une déclaration du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Jeudi, lors d'une rencontre avec ses ministres, le chef de l'Etat algérien a également annoncé que le gouvernement autoriserait tous les partis politiques à s'exprimer dans les médias appartenant à l'Etat.
Presque 20% de 35 millions des citoyens algériens vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Le taux de chômage atteint 13% et 20% chez les jeunes.
Il y a dix jours, plusieurs opposants au régime ont tenté d'organiser une manifestation à Alger. Les manifestants, réclamant des reformes démocratiques ont été dispersés par la police. Douze personnes ont été blessées dans les affrontements.
Les concessions du président algérien sont liées aux troubles qui secouent actuellement le Proche-Orient.