Les commerces du Caire qui ouvrent encore leurs portes enregistrent un afflux inhabituels de clients, rapporte un correspondant de RIA Novosti sur place.
Ce sont les magasins d'armes et d'alimentation qui sont particulièrement visés par ce rush. Bien que l'assortiment de produits ait nettement diminué, il est trop tôt pour évoquer une quelconque pénurie alimentaire. Les fruits et les légumes sont disponibles, toutefois les réserves de riz, de pâtes et de conserves tendent à s'épuiser.
"Il ne reste pratiquement plus de cigarettes, ne trouvant plus en vente leurs marques préférées, les gens achètent ce qui reste", a indiqué à RIA Novosti le propriétaire d'un petit commerce.
Cependant les magasins de vêtement et des joailleries sont fermés depuis plusieurs jours. De peur de se faire dévaliser, les propriétaires barricadent les vitrines.
Malgré une légère hausse des prix, les grands supermarchés essaient de maintenir les coûts des marchandises vers le bas.
"Les armes se vendent bien ces derniers jours: fusils à pompe, armes sublétales et tasers", a confié le propriétaire d'un magasin d'armes du Caire.
Les citoyens égyptiens essaient de se protéger à tout prix, eux et leurs biens.
Depuis le 25 janvier, l'Egypte est en proie à des manifestations violentes qui, selon la chaîne de télévision Al-Jazeera, ont déjà fait plus de 150 morts et 3.000 blessés. Les manifestants réclament des réformes politiques et économiques, de même que la démission du président Hosni Moubarak âgé de 82 ans. Les désordres continuent dans toutes les grandes villes malgré la démission du gouvernement et la désignation d'un vice-président pour la première fois depuis 30 ans.