Comment assurer la sécurité des aéroports ? Cette question s’est à nouveau posée devant les structures fortes et les experts du monde entier après le sanglant attentat à l’aéroport moscovite de Domodedovo où une puissante explosion criminelle a tué 35 personnes et en a blessé plus de cent autres.
Le kamikaze a actionné le dispositif explosif qu’il avait sur lui dans la zone d’arrivée des vols internationaux. Même si cette zone est dotée de caméras vidéo et de détecteurs de métaux, son accès est libre à tous. La situation est la même dans de nombreux aéroports d’Europe et d’Amérique, où ceux qui viennent chercher les voyageurs ne sont pas obligatoirement fouillés. Quant au système de sécurité des aéroports russes, il est conforme aux standards mondiaux, notent les experts. Les équipements techniques des aéroports russes sont comparables à ceux d’Europe Occidentale, a estimé le criminologue français Christophe Naudin, expert en sécurité de l’aviation. Le principal problème, auquel il faut faire face, est l’amélioration de la qualité du travail des employés qui gèrent la sécurité dans les aéroports, estime l’expert. Ces spécialistes ici doivent savoir parler anglais ou d’autres langues étrangères, être psychologues dans une certaine mesure, et savoir utiliser des appareils comme de vrais professionnels.
L’attentat suicide de Domodedovo à Moscou a pointé du doigt les défaillances et les points faibles communs à tous les aéroports du monde entier, a remarqué Vladimir Vassiliev, chef du comité pour la Sécurité de la chambre basse du parlement russe.
Des méthodes toujours nouvelles, qui aident à prévenir les crimes, sont pratiquées par les services spéciaux.
Mais l’accent principal doit être tout de même mis sur les mesures préventives, est persuadé Igor Korottchenko, rédacteur en chef de la revue La Défense nationale.
Il faut miser sur le travail préventif. Il s’agit avant tout de révéler, grâce à un réseau d’agents, les plans des groupes terroristes et de prendre au préalable des mesures en vue de prévenir les attentats à l’étape de leur planification et organisation. De ce fait, cela ne peut être garanti que par des services spéciaux puissants et efficaces qui possèdent un réseau ramifié d’agents dans la clandestinité terroriste et qui contrôlent la situation au tout premier stade.
A présent un grand travail attend les spécialistes. Les conclusions à tirer après l’attentat de l’aéroport de Domodedovo, ne doivent pas rester sur le papier. Les passagers eux-mêmes doivent faire preuve de plus de vigilance et d’attention.