Le président de Russie Dmitri Medvedev a exprimé son mécontentement au sujet de l’absence du financement des travaux de recherche-développement par des corporations contrôlées par l’Etat. « Bien des corporations contrôlées par l’Etat ne financent pratiquement pas les travaux de recherche-développement ou les financent avec ce qui leur reste. C’est mal, cela ne vaut rien », a jugé le chef de l’Etat lors d’une réunion, axée sur la modernisation et l’essor technologique de la Russie, tenue à Arzamas, dans la région de Nijni Novgorod. Le président russe n’a pas exclu que nombre de responsables qui ne prévoient pas suffisamment de moyens pour financer les innovations puissent être limogés, et a dit que certaines décisions étaient déjà prises.
Déjà au début de 2010 le président a chargé les corporations sous contrôle de l’Etat de préparer des programmes de développement des innovations. 12 mois après seules 49 sociétés, soit près de 40 %, l’ont fait. « Et comme résultat – il y a très peu de produits hautement technologiques, capables de concourir sur les marchés du monde, et sur le plan de financement les travaux de développement prévalent considérablement sur ceux de recherches », a constaté Dmitri Medvedev à la réunion à Arzamas :
Que cela indique-t-il ? Notre industrie continue de réaliser des projets des années précédentes. Nous ne pouvons plus évoluer en faisant le commerce des seules ressources naturelles. Il est incorrect de comparer nos indicateurs des dépenses aux sociétés étrangères. Notre système de recherches-développement n’était pas financé, alors que là il fonctionne depuis longtemps. Pour les mêmes sommes les compagnies étrangères achètent des produits finis, prêts à être lancés en série immédiatement. Ce n’est pas notre cas. A l’étranger des lobbys innovants sont encouragés. Tandis que nous en éprouvons un manque catastrophique. Pour cette raison les corporations russes ont à augmenter radicalement leurs dépenses aux travaux de recherche-développement, à fusionner avec les centres de recherches. A son tour une coopération avec les corporations permettra à nos chercheurs d’acquérir des équipements récents, de perfectionner leurs méthodes et base expérimentale.
L’Etat doit quant à lui fournir un soutien. « Il faut réduire au maximum les procédures bureaucratiques de concertation et d’analyse des programmes de corporations contrôlées par l’Etat. « Si vous avez besoin des lois – proposez-en, si vous manquez de règlements ministériels – adoptez-les », a relevé M. Medvedev à la réunion. Et c’est alors seulement que le pays va enregistrer des progrès dans son développement technologique.
