La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a condamné lundi l'exécution de l'Irano-néerlandaise Zahra Bahrami, pendue samedi matin à Téhéran pour trafic de drogue, rapporte le service de presse de la responsable européenne.
"J'appelle l'Iran à cesser immédiatement toutes les exécutions et à décréter un moratoire sur la peine de mort aussi vite que possible", a annoncé Mme Ashton.
En outre, la chef de la diplomatie européenne s'est dite préoccupée par le fait que tout accès consulaire ait été interdit à la condamnée.
Interpellée en décembre 2009, Mme Bahrami, double nationale et mère de deux enfants, a été condamnée à mort par pendaison le 2 janvier dernier.
L'ambassade iranienne aux Pays-Bas a diffusé une déclaration selon laquelle l'exécution de Zahra Bahrami constituait "une affaire intérieure" de la République islamique. La condamnée y est qualifiée de "membre du cartel international de la drogue voyageant avec des passeports néerlandais, iranien et espagnol".
La législation iranienne ne reconnaissant pas d'autre nationalité pour ses citoyens, Téhéran a ignoré toutes les tentatives des Pays-Bas d'intervenir dans l'affaire.
Selon l'opposition iranienne, Zahra Bahrami, également inculpée de participation aux manifestations antigouvernementales, a été accusée à tort, enduré la torture et des pressions psychologiques durant les interrogatoires.