Le régime de Moubarak sous les coups de l'opposition

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Les sociétés gazières et pétrolières russes évacuent leur personnel de l'Egypte. LOUKOIL et NOVATEK dont les entreprises sont situées aux environs de Hurghada et dans le canal de Suez veulent évacuer leur personnel dans les 48 heures. La situation en Egypte continue de s'exacerber.

Diaporama"Va-t-en Moubarak !" 

Les opérateurs touristiques sont également inquiets par la situation. Dimanche ils ont tenu un conseil d'urgence avec les représentants des compagnies aériennes. Les transporteurs sont prêts à accorder des vols complémentaires pour l'évacuation des touristes russes. La gravité de la situation est déjà sentie par les voisins de l'Egypte: l'Arabie saoudite commence l'évacuation de ses ressortissants dès lundi.

Les protestations commencées le 25 janvier se sont dégénérées en émeutes massives vers la fin de la semaine. Samedi la situation s'est considérablement aggravée. Le Caire et les autres grandes villes se sont retrouvés dans l'emprise de la rue. De nombreuses manifestations antigouvernementales se sont dégénérées en émeutes massives. De nombreux pillards se sont déchaînés. L'état-major du parti national-démocrate au pouvoir a été abandonné au pillage et incendie. Le musée égyptien national Antikhana a été l'objet d'une attaque. Il comportait des antiquités uniques et seule une intervention rapide des militaires a empêché les malfaiteurs de porter plus de préjudice au musée.

En profitant des émeutes des milliers de détenus ont échappé aux prisons. Un couvre-feu a été instauré. Des dizaines de milliers de militaires égyptiens sont descendus dans les rues pour assurer l'ordre et la protection de la population. Mais tout cela n'arrête pas ni les protestataires ni les pillards. Dans la nuit au dimanche les manifestants ont essayé de prendre d'assaut les bâtiments du ministère de l'Intérieur au cœur de la capitale égyptienne. La chaîne de télévision Al-Jazeera fait état de 10 morts.

L'opposition mondaine a considéré insuffisant le changement du gouvernement réalisé par le président Hosni Moubarak Son leader, le chef de l'AIEA Mohammed el-Baradei a annoncé que le régime au pouvoir n'a pas réussi à réaliser la volonté du peuple et doit partir.  Selon el-Baradei la constitution du pays doit être démocratique.

Le Caire s'est retrouvé sous une pression extérieure. Paris, Berlin et Londres ont appelé le président Moubarak à éviter la violence à l'encontre des manifestants et à entamer les réformes politiques. A son tour Washington a recommandé au leader égyptien à ne pas se limiter à un simple remaniement du cabinet. Selon le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, le peuple égyptien "n'accepte plus le statu quo", il s'attend à des réformes réelles.

Les autorités actuelles ne réussiraient pas à maintenir le contrôle sur la situation, estime le chef du Centre d'études orientales auprès de l'académie du ministère russe des Affaires étrangères, Andrei Volodin.

"Premièrement l'affaire a déjà trop avancé. La majorité de la population, la jeunesse et les gens âgés, sont frustrés par la politique socio-économique. Le second facteur, c'est l'effet de la révolution tunisienne et de l'agitation en Algérie et au Yémen. Et le troisième facteur est subjectif, Hosni Moubarak a 82 ans."

Pour l'instant le bilan des protestations, ce sont 150 morts et plus de 4 milliers de blessés. Les experts préviennent que l'instabilité en Egypte avec ses 80 millions de population peut enfoncer la région du Proche-Orient dans une période de guerres civiles et amener à une révision des frontières.

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