La responsabilité pour la crise financière reposerait sur l'administration des Etats-Unis et la direction des corporations américaines, conclut le rapport de la commission parlementaire américaine d'enquête sur la crise financière.
Les auteurs du rapport affirment que la responsabilité personnelle pour la crise repose sur les administrations de George Walker Bush et de Bill Clinton ainsi que sur les dirigeants de la Réserve fédérale des Etats-Unis. La crise pouvait être évitée s'il n'y avait pas eu de fautes de la part des organes de gestion d'Etat et de la direction des grandes corporations qui ignoraient les signaux alarmants sur les tendances négatives dans l'économie. Les auteurs du document citent les nombreux facteurs qui ont été ignorés: la croissance fulgurante du crédit hypothécaire, la croissance injustifiée des prix de l'immobilier et la promotion des produits financiers risqués.
Les actions maladroites de l'administration américaine ont conduit au fait que l'Amérique s'est plongé dans la plus rude récession depuis la Grande dépression, constate le rapport. Les vagues de la crise se sont propagées dans le monde entier. Cependant, les causes de la crise ne doivent pas être sous-estimées, note l'analyste Alexandre Iakovlev.
"Il est clair qu'il existe toujours la tentation de trouver le bouc émissaire, de le pointer de doigt et de dire que les actions de ces gens est à la base de tous les problèmes. L'analyse des crises mondiales précédentes démontre que leur genèse et développement sont influencés par une multitude de facteurs. Oui, en effet, la Réserve fédérale a mené pendant 5-10 ans une politique insensée qui a conduit au gonflage des bulles financières et à l'accessibilité des ressources monétaires investies qui y étaient investies. Mais, d'une autre part l'économie mondiale est construite aujourd'hui de façon que ce n'est pas tellement la Réserve fédérale qui définit les règles du jeu sur les marchés mondiaux. Oui, c'est un facteur important mais dont l'influence s'affaiblit progressivement.
La crise financière a posé avec beaucoup de rigueur la question de nécessité de la réduction de la dépendance de l'économie mondiale d'une seule et même devise, du dollar américain. La réforme du système financier est devenue un impératif du jour.
