Les Jordaniens ont manifesté vendredi en masse dans la capitale Amman et six autres villes du pays contre la politique économique du gouvernement et la hausse des prix, réclamant la démission du premier ministre.
Quelque 3.000 manifestants se sont rassemblés au centre d'Amman après la prière du vendredi. Ils ont exigé des réformes politiques et la démission du gouvernement de Samir al-Rifai. "Nous sommes pour la création d'un gouvernement de salut national", pouvait-on lire sur une pancarte.
Les actions de protestation, qui se tiennent en Jordanie depuis trois semaines, sont organisées par le mouvement d'opposition Front de l'action islamique et les syndicats qui comptent plus de 200.000 membres.
Le gouvernement a déjà annoncé avoir débloqué 550 millions de dollars de subventions. Mais les organisateurs des manifestations qualifient ces mesures d'insuffisantes pour un pays où un quart de la population vit en-dessous du seuil de la pauvreté et le taux de chômage s'élève à 30%, selon les données officieuses.
Les actions antigouvernementales ont commencé en Jordanie et en Egypte peu après la révolution en Tunisie qui avait provoqué la chute du régime du président Ben Ali.