L’Espace économique commun assurera une percée pour le bon développement de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan. C’est ce qu’en ont conclu ensemble les chefs des gouvernements russe et biélorusse, Vladimir Poutine et Mikhaïl Miasnikovitch, lors des récentes négociations à Moscou. C’est la première visite du chef du gouvernement biélorusse en territoire étranger.
Les interlocuteurs ont évoqués la livraison de pétrole russe en Biélorussie. Les accords de cette livraison n’ont pas été conclus cette année alors que Minsk comptait engager, dès le 1er janvier, l’importation gratuite de l’or noir en provenance de Russie. Les parties se sont entendues à ce sujet, lors de la formation de l’Espace économique commun. La Biélorussie a déjà ratifié les documents normatifs. Maintenant, c’est au tour de la Russie de le faire.
« Le gouvernement russe s’est engagé à annuler les taxes d’exportation de pétrole brut après la signature et la ratification des documents effectuées par la partie biélorusse. Nous avons annulé tous les quotas d’exportation », affirme Vladimir Poutine.
Minsk obtiendra de la Russie des subventions de plus de 4 milliards de dollars. Le prix du pétrole russe pour la Biélorussie est fixé et sera réglé prochainement, ont confirmé les Premiers ministres.
L’Espace économique russo-biélorusso-kazakh est un projet très dense. Il offre, selon Vladimir Poutine, des possibilités supplémentaires et rend les trois États compétitifs.
« Tous comme nos partenaires, nous comprenons qu’un puissant marché régional constituera un facteur réel de croissance et de développement pour nos pays. L’expérience accumulée au sein de l’Union douanière le confirme. Il est convenu de précipiter la croissance de ce marché à un niveau plus élevé de l’intégration, tout comme les préparatifs à la mise en marche d’un Espace économique commun », reprend le Premier ministre russe.
Le problème du gaz a été abordé lors des négociations. La Russie livrera le gaz à la Biélorussie aux prix fixés dans le contrat en vigueur, qui expirera fin 2011. Cependant, Moscou est prêt à accepter des concessions. Poutine a réaffirmé que la Russie réfléchirait aux mesures de soutien d’État pour alléger le fardeau du budget biélorusse.
