Téhéran espère que les experts iraniens rencontreront prochainement leurs collègues du Groupe de Vienne pour évoquer l'échange d'uranium enrichi à 3,5% contre de l'uranium enrichi à 20%, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Moscou le représentant de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh.
La rencontre précédente entre l'Iran et le Groupe de Vienne (Russie, France, Etats-Unis et AIEA) a eu lieu dans la capitale autrichienne le 19 octobre 2009.
"Nous attendons depuis plus d'un an que la communauté internationale nous fournisse le combustible nécessaire pour le fonctionnement du réacteur de recherche [de Téhéran] afin que nous puissions soigner les citoyens iraniens atteints de cancer. Nous espérons que les négociations auront prochainement lieu", a indiqué M.Soltanieh.
Le diplomate iranien a précisé que son pays souhaitait relancer les négociations sur l'échange de combustible pour le réacteur de recherche "uniquement sur la base de l'accord de Téhéran".
Selon les termes de cet accord signé en mai 2010 par l'Iran, la Turquie et le Brésil, l'échange d'uranium iranien faiblement enrichi contre de l'uranium hautement enrichi doit être effectué sur le territoire turc.
L'Iran avait antérieurement rejeté la proposition du Groupe de Vienne d'échanger son uranium faiblement enrichi sur le territoire d'un autre pays. Pour motiver son refus, il a déclaré ne pas avoir la garantie que cet accord serait respecté par ses partenaires occidentaux.