Jéricho, vieille de dix millénaires, est devenue le lieu de la rencontre et des pourparlers entre le président russe Dmitri Medvedev et le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. C’est ce qui a conféré un sens particulier à l’entretien des deux leaders. «Nous continuerons de soutenir le droit du peuple palestinien à avoir son État indépendant, territorialement uni, avec Jérusalem-Est pour capitale», a déclaré Dmitri Medvedev après les négociations.
Les pourparlers se sont déroulés dans une ambiance, marquée par la confiance, ce qui distingue les rapports russo-palestiniens. Les parties ont signé trois accords : deux sur la coopération des comités olympiques et des ministères de l’Agriculture, le troisième a été signé par les agences informationnelles nationales. Or le règlement au Proche-Orient a été le thème dominant du dialogue.
Nous avons discuté les perspectives possibles d’un règlement. Que faut-il faire pour cela ? Montrer un maximum de retenue et respecter les engagements. Cela concerne avant tout le gel de l’extension des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Des actions unilatérales qui dégradent la situation sont de même inadmissibles. A la fois il convient de faire usage de tout le potentiel des normes internationales, des résolutions du CS de l’ONU, des décisions des organisations régionales, de passer au niveau supérieur de ce problème. Nous attendons tous avec un espoir la réunion du quartette international à Munich. Quant à la position de la Russie, elle reste inchangée, et la Russie a fait depuis longtemps son choix.
Les pourparlers entre Israël et la Palestine ont été suspendus. La principale pierre d’achoppement est la position d’Israël qui continue d’élargir les colonies juives en terres palestiniennes, à Jérusalem-Est. Ainsi, l’hôtel «Sheppard» a été récemment détruit dans les quartiers arabes de Jérusalem en vue d’y construire 20 maisons pour des Juifs religieux aisés.
La grève des diplomates israéliens a causé l’annulation de la visite de M. Medvedev à Tel-Aviv. Ce qui a suspendu le processus des négociations entre la Russie, la Palestine et Israël.
«Deux possibilités existent: les pourparlers et la paix ou le retour à la violence et à la terreur, - a relevé M. Abbas à la conférence de presse, - mais la deuxième n’est pas notre choix, et nous ne suivrons pas cette voix».
