Lors d'une réunion du Conseil pour la lutte anti-corruption qui s'est tenue jeudi, le président russe, Dmitri Medvedev a donné aux autorités compétentes trois mois pour vérifier l’authenticité des déclarations de revenus des fonctionnaires et les comparer aux dépenses réelles.
« La lutte anti-corruption est largement débattue dans la société. Or, il n’y a que très peu de progrès », a avoué le président. Dmitri Medvedev a donc proposé d’étendre substantiellement les prérogatives du Comité d’enquête, de durcir la responsabilité matérielle des fonctionnaires corrompus, et d’entraîner les businessmen dans la lutte contre ce mal. La Russie met à profit l’expérience internationale a souligné Dmitri Medvedev.
«La Russie est parmi les fondateurs de l’Académie Internationale anti-corruption et participe activement à la Convention spéciale de l’ONU. Ce sujet est débattu lors des sommets internationaux. Les leaders des grandes puissances insistent sur son examen », a déclaré Dmitri Medvedev.
Le Groupe d’États contre la corruption auprès du Conseil de l’Europe a conçu en novembre 2010 le projet de compte rendu concernant l’application des recommandations données à la Russie en décembre 2008 par les experts européens. 12 recommandations ont été appliquées entièrement : le plan, la stratégie de lutte anti-corruption et la loi «Sur la lutte anti-corruption » ont été adoptés. Les prérogatives des représentants de la société civile au Conseil présidentiel pour la lutte contre la corruption ont été élargies. Les citoyens auront un accès plus vaste à l’information sur les activités des tribunaux et des organismes d’État. Les fonctionnaires et les collaborateurs des autorités compétentes devront présenter publiquement les comptes rendus. Des Commissions sur les conflits d'intérêts ont été formées au sein des départements.
Personne n’a su répondre à la question : comment éliminer la corruption ? Cependant, plusieurs pays savent contenir ce mal. C’est là, l’objectif fixé par le pouvoir et la société russe.