Israël a fait savoir au gouvernement libanais qu'il n'entendait pas s'ingérer dans l'actuelle crise politique au Liban, mais qu'il observait "attentivement" l'évolution de la situation, rapporte jeudi la radio Kol Israël, se référant à des sources haut placées à Jérusalem.
Selon la radio, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié la crise gouvernementale au Liban d'affaire intérieure de ce pays. Avec le concours des Etats-Unis, l'Etat hébreu a notifié cette position aux autorités libanaises, indique Kol Israël.
Le gouvernement libanais est tombé mercredi après la démission des onze ministres du camp du Hezbollah, bête noire d'Israël et allié de Damas et de Téhéran. Cette démission a automatiquement provoqué la chute du gouvernement d'union composé en proportions égales de chiites, de sunnites et de chrétiens.
Cette crise plonge ses racines dans les désaccords entre l'opposition dirigée par le Hezbollah et la coalition pro-occidentale conduite par le premier ministre Saad Hariri au sujet de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien chef du gouvernement libanais Rafic Hariri. L'enquête est menée par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) institué le 14 février 2005 conformément à une résolution ad hoc du Conseil de sécurité de l'Onu.
Père du premier ministre actuel, Rafic Hariri a été tué par une explosion dans le centre de Beyrouth en février 2005. Les résultats de l'enquête portent à croire que la responsabilité de cet attentat sera imputée au mouvement chiite Hezbollah.